Club Patrimoine revient sur les grandes tendances du private equity 2024

Club Patrimoine revient sur l'évènement "Les grandes tendances du private equity 2024" organisé par 123 IM.

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Debrief Club Patrimoine : les grandes tendances du private equity 2024 (123 IM).

Les intervenants de la conférence private equity

Une présentation introduite par Xavier Anthonioz, président du Groupe 123 IM, avec comme intervenants Michele Mezzarobba, founding partner de Mircap Partners, Jonathan Zafrani, managing director de Carlyle, Isabelle Deby, membre du directoire d’123 IM, et Patrick Badaro, managing director de Goldman Sachs.

En ouverture des échanges, les participants ont donné leur vision de la reprise du marché après une année 2023 en demi-teinte. De l’avis général, les deals reprennent depuis quelques mois, même s’ils peuvent prendre plus de temps, mais la volonté d’acheter est là, sur fond d’amélioration du contexte économique.

Pour ce qui est de la dette privée en particulier, le moment reste favorable, comme il l’est depuis quelques années, avec le recul du financement de la part des banques, accentué par la hausse des taux d’intérêt. Dans ce domaine, Patrick Badaro parle même d’âge d’or plus plus” et de cycle très porteur.

La crise de ces dernières années a-t-elle poussé les acteurs du marché à revoir leur stratégie d’investissement ?

À cette question, Michele Mezzarobba répond qu’il s’efforce d’être le plus généraliste possible, et de bien diversifier géographiquement ses investissements; il privilégie les actifs “asset light” consommant peu de trésorerie. Jonathan Zafrani dit sa préférence pour les thématiques les moins dépendantes des cycles; à ses yeux, la transition énergétique ou encore la santé lui semblent les plus porteuses à long terme, l’idée étant de ne pas être “prisonnier d’une thématique”. Isabelle Deby, quant à elle, met en avant une approche de plus en plus spécialisée pour ses équipes, sur des thématiques qui demandent une plus grande technicité. Dans ce registre, les intervenants soulignent l’importance croissante des “operating partners” dans leurs maisons respectives pour épauler le management des entreprises accompagnées. Il n’ont pas le profil de banquiers d’affaires, mais ils contribuent de plus en plus à la création de valeur, grâce à leurs expertises dans des domaines aussi variés que la technologie, les ressources humaines, le data analytics ou encore le réglementaire.

La place croissante des fonds de continuation

Également évoquée lors de cette table ronde, la place croissante que prennent les fonds de continuation. Quelque 28 000 sociétés sont prêtes à être vendues, et le marché aura du mal à toutes les absorber, d’où l’essor d’un marché secondaire. Qu’en est-il des introductions en Bourse ? Pour Jonathan Zafrani, “les routes des IPO sont de nouveau ouvertes en Europe”, car les acteurs du marché ont compris qu’il fallait mettre de la liquidité dans les rouages et qu’il fallait faire tourner les portefeuilles. Même son de cloche du côté d’Isabelle Deby pour qui il y a une prise de conscience qu’il faut redonner de l’argent aux actionnaires et que cette tendance va encore s’accentuer en 2024.

L'instabilité de la politique actuelle, l'impact sur le private equity

À la question sur l’impact pour le Private Equity de l’instabilité politique actuelle, Michele Mezzarobba répond que la meilleure stratégie reste d’investir de façon constante et régulière, quel que soit le contexte. Patrick Badaro, lui, insiste sur l’importance de la sélectivité et de miser sur des champions nationaux réputés résilients.

En termes de performances futures, les experts s’accordent sur le fait  que les rendements vont baisser dans les années à venir sous l’effet d’une concurrence accrue dans le Private Equity, mais que cette classe d’actifs reste indispensable dans les portefeuilles des investisseurs.

Lancement de PAMS

La matinée s’est conclue par l’annonce par Xavier Anthonioz du lancement d’une nouvelle société de gestion baptisée PAMS. Axée sur la multigestion, elle entend répondre aux attentes des CGP, en matière d’élargissement à de nouvelles thématiques, à des zones géographiques différentes, et plus généralement leur offrir une plus grande diversification de leurs investissements. Les fonds de PAMS seront accessibles dès 5 000 euros, et les tickets d’entrée augmenteront pour les fonds de co-investissement et les feeders.

Création du fonds "Invincible été"

Autre temps fort de cet évènement, la création du fonds “Invincible été” pour financer la recherche sur des conditions rares telles que la maladie de Charcot dont est atteint Olivier Goy, membre fondateur d’123 IM. Ce fonds de partage “evergreen” vise un rendement global de 8 à 9 %, ses souscripteurs seront rémunérés à hauteur de 3 %, et l’essentiel de la performance ira aux associations d’aide aux malades.

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